Comment devenir berger en 2025 ? Guide pour comprendre le parcours de formation

Devenir berger

Saviez-vous que les bergers passent entre 3 et 6 mois en alpage chaque année, vivant au rythme de leurs troupeaux ? Comprendre comment devenir berger nécessite d'abord de saisir cette réalité saisonnière unique.

En effet, le métier de berger consiste principalement à garder les moutons ou les chèvres, en veillant à leur bien-être, leur sécurité et à leur santé, pour la production de viande ou de produits laitiers. Ce travail, souvent exercé en parallèle d'une autre activité comme éleveur ou agent d'élevage ovin, offre un salaire mensuel moyen situé entre 1 500 et 2 000 euros.

Pendant l'été, accompagnés de leurs chiens de conduite (notamment les célèbres patous des Pyrénées), les bergers guident leurs animaux vers les pâturages d'altitude où ils restent plusieurs mois. Cette profession demande des compétences spécifiques que l'on peut acquérir grâce à différentes formations comme le bac pro conduite et gestion de l'exploitation agricole ou le brevet professionnel agricole.

Devenir berger en montagne représente un véritable choix de vie autant qu'un métier. Aujourd'hui, le berger est considéré comme un professionnel de la garde des animaux en semi-liberté dans des territoires aux multiples enjeux économiques, touristiques, environnementaux et pastoraux.

Nous allons explorer toutes les facettes du métier de berger, les formations nécessaires et les différentes voies pour se lancer dans cette profession à la fois traditionnelle et essentielle.

Découvrir le métier de berger

Le métier de berger ne se résume pas à la surveillance d'animaux broutant paisiblement. Il s'agit d'une profession aux multiples facettes, alliant tradition et savoir-faire technique.

Quelles sont les missions quotidiennes

La journée d'un berger commence tôt, généralement vers 6 heures du matin [1]. Après un café rapide, il part libérer et observer le troupeau, repérant les bêtes éventuellement malades ou blessées pour leur prodiguer les premiers soins. Ensuite, il organise et anticipe le parcours de pâturage en fonction de la disponibilité en herbe [2].

Durant la journée, le berger déplace le troupeau à l'aide de ses chiens, veille sur eux, distribue du sel et gère les imprévus. Aux heures les plus chaudes, lorsque les brebis se reposent, il peut préparer son repas, faire sa lessive ou couper du bois [1]. Le soir, il ramène le troupeau en sécurité dans un parc de nuit pour le protéger des prédateurs [2].

Les différents types de bergers (ovins, bovins, fromagers)

Dans les Alpes françaises, on distingue quatre types principaux de bergers [3]:

  • Berger d'ovins allaitants (pour la viande)

  • Berger d'ovins laitiers (pour le fromage)

  • Berger de bovins allaitants

  • Berger de bovins laitiers

Certains bergers ajoutent à leur activité la transformation fromagère. Dans ce cas, ils s'occupent également de la traite des animaux, de la fabrication et de l'affinage des fromages [2]. Cette tâche commence tôt le matin et représente un travail minutieux qui peut prendre plusieurs heures [4].

La vie en estive et la transhumance

L'estive désigne la période où les troupeaux montent passer l'été en altitude, généralement de mai à octobre [3]. Cette tradition séculaire permet aux animaux de profiter d'une herbe fraîche et abondante en montagne [5].

La vie en estive se caractérise par un certain dépouillement matériel. Les bergers logent dans des cabanes d'alpage au confort parfois rudimentaire [2]. Néanmoins, beaucoup sont désormais équipées de panneaux solaires et d'une douche [6].

À la fin de l'été, la transhumance inverse s'organise. Les bergers redescendent avec leurs troupeaux avant l'arrivée des premières neiges et pour préparer les mises bas qui débutent généralement à l'automne [4]. Ce rythme saisonnier structure profondément la vie professionnelle du berger, qui exerce souvent une autre activité pendant l'hiver [3].

Compétences et qualités requises

Devenir berger exige bien plus que des connaissances techniques. Ce métier demande un ensemble de qualités personnelles et de compétences spécifiques pour réussir dans cet environnement particulier.

Aimer la nature et la solitude

Avant tout, un berger doit être passionné par la nature. Son rythme de vie s'accorde aux saisons, avec une activité principalement en extérieur. Il est essentiel d'apprécier le travail au grand air, entouré de troupeaux de moutons, brebis ou bovins [7]. Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, aimer travailler seul constitue une qualité fondamentale. Comme le témoigne une bergère : "J'aime bien être seule, avoir une certaine liberté, être au milieu des grands espaces. Je m'attache à mes bêtes, je les appelle 'mes filles'... tout cela fait une passion" [8].

Être autonome et organisé

L'autonomie représente une compétence indispensable pour ce métier. Le berger doit gérer son temps efficacement tout en prenant soin des animaux confiés [7]. Il organise et anticipe le parcours en fonction de la disponibilité en herbe, rassemble et déplace le troupeau avec l'aide de son chien [9]. De plus, il doit s'orienter avec aisance et maîtriser la gestion des pâturages pour éviter la surpâturation [10]. Des compétences en gestion sont également nécessaires, notamment pour tenir à jour les registres d'élevage.

Avoir une bonne condition physique

Le travail en montagne implique de pouvoir effectuer de longues marches avec un dénivelé parfois important [7]. Un berger passe de nombreuses heures debout et parcourt quotidiennement de grandes distances à pied [10]. Cette résilience physique s'avère nécessaire pour faire face aux conditions météorologiques variables et au terrain montagneux.

Savoir gérer les imprévus en montagne

Dans un environnement isolé, souvent sans réseau téléphonique et à distance des habitations, le berger doit être capable de gérer seul les imprévus : conduite du troupeau sous la pluie ou dans le brouillard, maladie ou blessure d'une bête [8]. Il doit également faire preuve de sang-froid face aux prédateurs comme le loup [11]. Une bergère témoigne : "Après avoir vu un loup, pendant plusieurs semaines on devient parano, on y pense tout le temps" [8]. Cette capacité d'adaptation s'étend aussi à la cohabitation avec les randonneurs, chasseurs et autres usagers de la montagne.

Le métier de berger demande donc un caractère bien trempé, alliant patience, calme et débrouillardise. Ces qualités, associées à des connaissances techniques en soins animaliers et en écologie, font du berger un professionnel complet, garant de la santé de son troupeau et de la préservation des espaces naturels.

Se former pour devenir berger

Pour accéder au métier de berger, plusieurs parcours de formation existent. Chaque voie offre des compétences spécifiques adaptées aux différentes facettes de cette profession pastorale.

Les formations initiales : CAP, Bac Pro, BPA

Les diplômes agricoles constituent la base pour devenir berger. Parmi les plus pertinents, on trouve le bac professionnel conduite et gestion de l'exploitation agricole avec spécialité système à dominante élevage [11]. Le Brevet Professionnel Agricole (BPA) travaux de la production animale, option élevage de ruminants [2] forme aux techniques d'élevage en 2 ans après la 3ème [12]. Ces formations incluent des stages pratiques essentiels pour maîtriser le métier.

Formations continues et spécialisations

Pour les personnes déjà dans le secteur ou en reconversion, des formations spécifiques existent comme le titre "Berger Vacher Transhumant" [13]. Cette certification de niveau 4 se déroule sur un an et comprend des blocs de compétences : suivi et soin du troupeau, conduite en estive et organisation de la vie quotidienne [14]. Par ailleurs, le certificat de spécialisation conduite de l'élevage ovin permet de devenir expert dans la gestion technique d'un élevage [7].

Les écoles de berger en France

Plusieurs centres de formation agricole proposent des cursus spécialisés :

  • Le Centre de Formation du Merle à Salon-de-Provence, avec son troupeau de 1500 brebis [13]

  • Le CFPPA de Die, formant à la conduite de troupeaux en alpages [2]

  • Le CFPPA des Hautes-Pyrénées et celui d'Ariège-Comminges [15]

De plus, une école de bergers est en projet à Barre-des-Cévennes, qui accueillerait 15 à 20 élèves par an [16].

La VAE pour les reconversions

La Validation des Acquis de l'Expérience (VAE) permet d'obtenir une certification sans formation, en validant au moins un an d'expérience professionnelle [3]. Ce dispositif est ouvert à tous, sans restriction d'âge ou de niveau [3]. Le processus comprend trois phases : l'éligibilité, la validation et le passage devant un jury [3].

Financer sa formation (CPF, aides régionales)

De nombreuses options de financement existent. Le Compte Personnel de Formation (CPF) peut être mobilisé pour les formations éligibles [2]. Les demandeurs d'emploi peuvent bénéficier d'aides de France Travail ou des financements régionaux [17]. Certaines formations sont également financées par des dispositifs comme VIVEA pour les agriculteurs ou le fonds de formation des salariés [18].

Débouchés, statuts et évolutions

Le parcours professionnel d'un berger offre diverses possibilités d'évolution et de statuts. Cette flexibilité permet à chacun de trouver la formule qui correspond le mieux à ses aspirations et à son mode de vie.

Salarié, entrepreneur de garde ou éleveur-berger

Trois statuts principaux s'offrent à ceux qui souhaitent devenir berger. Premièrement, le statut salarié est le plus répandu : le berger travaille pour un éleveur, un groupement pastoral ou une collectivité locale [9]. Deuxièmement, l'entrepreneur de garde possède son propre troupeau et prend en pension les bêtes d'autres éleveurs [4]. Il loue généralement les alpages qu'il utilise [19]. Troisièmement, l'éleveur-berger combine les deux activités.

Le métier de berger étant saisonnier, beaucoup l'exercent en parallèle d'une autre activité comme agent d'élevage ovin ou tondeur [9]. Certains choisissent la pluriactivité en associant ce métier à l'apiculture, au maraîchage ou à l'animation nature [4].

Le rôle d'aide-berger

L'aide-berger est apparu avec le retour des grands prédateurs, notamment le loup. Sa fonction principale est d'assister le berger dans la mise en place et l'entretien des moyens de protection comme les chiens et les parcs de nuit [20]. Par ailleurs, il participe aux soins quotidiens, aux ravitaillements et aux changements de quartier [21]. Ce rôle offre une excellente porte d'entrée pour les débutants souhaitant s'initier au métier [4].

Évoluer vers l'élevage ou la transformation fromagère

Après quelques années d'expérience, un berger peut évoluer vers le métier d'éleveur ovin en complétant sa formation avec un Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole (BPREA) [22]. Une autre évolution possible est la spécialisation dans la transformation fromagère, incluant la traite, la fabrication et l'affinage des fromages [9].

De plus, certains bergers développent des activités pédagogiques ou proposent des prestations d'éco-pâturage en milieu urbain [4]. D'autres deviennent responsables d'exploitation agricole, conseillers en élevage ou techniciens agricoles [23].

Où trouver des offres d'emploi

Pour trouver un emploi de berger, plusieurs ressources sont disponibles :

  • Le site emploi-bergers.org, spécialisé dans les offres du secteur [24]

  • Les services pastoraux départementaux, qui servent d'intermédiaires avec les éleveurs [21]

  • Des plateformes généralistes comme Pôle Emploi ou spécialisées comme APECITA, AGROJOB et ANEFA [21]

Les offres se concentrent principalement entre juin et octobre pour les estives, avec des contrats à temps plein [1]. La demande est particulièrement forte en été, comme en témoignent les nombreuses annonces urgentes publiées chaque année.

Conclusion

Le métier de berger représente bien plus qu'une simple profession – c'est un véritable choix de vie alliant tradition et modernité. Certainement, cette voie professionnelle offre une connexion unique avec la nature tout en exigeant des compétences techniques précises et une solide résistance physique et mentale.

La vie en estive, rythmée par les saisons et les besoins du troupeau, demande effectivement une grande autonomie et une capacité d'adaptation aux imprévus. Néanmoins, cette existence au grand air procure une liberté incomparable et un rapport privilégié avec les animaux que peu de métiers peuvent offrir.

Les différentes formations disponibles – du CAP au Bac Pro en passant par les formations spécialisées – permettent désormais à chacun de trouver un parcours adapté à son profil. Par ailleurs, la VAE constitue une excellente option pour les personnes en reconversion professionnelle souhaitant valoriser leur expérience.

Les débouchés se diversifient également. Ainsi, le berger peut choisir entre plusieurs statuts : salarié, entrepreneur de garde ou éleveur-berger. Il peut aussi évoluer vers la transformation fromagère ou l'élevage après quelques années d'expérience. Cette pluriactivité répond parfaitement aux aspirations de ceux qui recherchent un équilibre entre tradition pastorale et adaptabilité aux enjeux contemporains.

La demande reste forte, particulièrement pendant la période estivale, ce qui témoigne de l'importance cruciale de ce métier dans notre société. Finalement, devenir berger en 2025 signifie embrasser un mode de vie authentique tout en participant activement à la préservation des territoires montagnards et à la production alimentaire de qualité.

Cette profession ancestrale, loin d'être dépassée, s'inscrit donc pleinement dans les défis environnementaux et économiques actuels. Le berger moderne incarne parfaitement cette alliance entre respect des traditions et adaptation aux nouveaux enjeux du monde pastoral.


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